Cendrillon, vous connaissez ? On l’appelle ainsi car elle dort dans les cendres du foyer ! Les cendres, symbole de sa pauvreté, de son humiliation, de son sacrifice (au bénéfice de ses demi-sœurs). Mais les cendres sont aussi symbole de renaissance (le phénix renait de ses cendres), de purification, de fertilité (c’est un engrais pour la terre). Et Cendrillon, grâce à l’intervention de sa marraine la fée, et aussi de sa confiance en celle-ci, sort de ses cendres pour épouser le Prince. Finalement, nous sommes nous-aussi appelés à être revêtus des cendres de la pénitence, à accepter de nous en remettre à nos frères, à l’Église, pour recevoir un vêtement de noces, à nous laisser retrouver par le Prince de la Paix, le Christ, qui veut être l’époux de notre âme.
Ceci est une interprétation toute personnelle. Il est facile de trouver des explications sur le sens biblique et chrétien des Cendres ( voir https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Mercredi-des-Cendres/Les-cendres-un-symbole-de-Careme). Mais un petit détour par les traditions et cultures diverses n’est pas interdit !
Côté pratique :
Les propositions de l’Église sont simples et connues ; notre archevêque Mgr de Moulins-Beaufort les rappelle dans son message de Carême : « Le Mercredi des Cendres est un jour de jeûne, c’est-à -dire de privation d’un repas (le déjeuner ou le dîner) et de grande modération pour l’autre repas du jour pour tous ceux qui en sont capables, avec abstinence de viande. Il en va de même pour le Vendredi-Saint, le 19 avril prochain. Tous les vendredis de Carême sont des jours d’abstinence de viande. » https://www.catholique-reims.fr/diocese/message-dentree-en-careme-de-mgr-eric-de-moulins-beaufort/
En clair : un seul repas et maigre !
Mais nous pouvons tous nous poser la question de savoir si nous ne pouvons pas aller un peu plus loin que ces deux jours de jeûne. L’Église est en proie à une crise qui trouve bien sûr son origine dans des fautes humaines mais aussi dans l’action du démon comme vient de nous le rappeler le Pape François. Et « ce genre de démon n’est chassé que par le jeûne et la prière » (Matthieu 17, 21).
Les orthodoxes ont gardé une tradition de jeûne très vivace. Ils s’abstiennent de nourriture animale pendant tout le Carême. C’est un jeûne qui rejoint aussi une démarche de sauvegarde de notre Maison Commune (Voir « Laudato Si ») en diminuant la part de viande et de poisson dans notre alimentation.
