Finalement, je ne suis pas sûr…
Cela fait plusieurs jours que tu t’es décidé à jeûner et ta motivation était solide ! Avec tout de même quelques craintes : vais-je y arriver ? Mais beaucoup de joie et de bonne volonté.
Et voilà que le début du jeûne est tout proche et tu doutes, tu es déprimé ou râleur… D’ailleurs, tu as faim et tu regardes avec envie tous les aliments , même ceux qui ne t’attirent pas plus que ça d’habitude. Tu te dis que ce n’est pas si bon que ça de jeûner, que tu n’es pas assez en forme, que cela va t’empêcher de faire tes tâches quotidiennes. Ou bien encore que Dieu ne te demande pas de sacrifices supplémentaires, ta vie est assez difficile comme ça ! Ou que Dieu n’est pas un sadique mais un Père et qu’Il ne prend pas plaisir au sacrifice (d’ailleurs, c’est dans la Bible, Il préfère un cœur brisé et broyé). Tu te sens triste, c’est pas bon signe !
Eh bien, si ! Toutes ces résistances, je vais dire toutes ces tentations même, sont classiques ! J’ai noté celles qui me sont passées à l’occasion par la tête mais il y en a sûrement d’autres que nous pourrons partager ensemble (dans les rencontres de la paroisse, en commentaires sur ce blog ou sur la page Facebook). Elles peuvent survenir avant le jeûne, à son début ou dans les trois premiers jours.
Notre corps va résister un peu mais, auparavant, c’est notre esprit qui lutte et c’est normal puisqu’il y a un enjeu spirituel !
Le frère économe d’un grand monastère m’a dit un jour que la consommation de nourriture augmentait pendant le carême : les moines jeûnaient les mercredis et vendredis mais les autres jours, ils mangeaient davantage ! Tu vois donc que ce combat spirituel est banal et concerne même des moines!
Les solutions ?
Dédramatiser ! ce n’est pas très grave…
Patienter : cela va finir par passer !
Prier : dans les tentations, c’est la stratégie gagnante !
Partager : parles-en ! Ce n’est pas pour rien que nous proposons un jeûne en paroisse avec trois rencontres et des moyens numériques d’échange !
Persévérer : pense à ta motivation du début et tiens tes résolutions initiales.
P.S. : Et ne crois pas y échapper avec le temps : à chaque jeûne, je me découvre de nouvelles résistances ! Alors, pas d’affolement !
